Résilience face à la douleur - métaphore ABC Douleur

Résilience face à la douleur

Face à la douleur on peut réagir de plusieurs façons. De la même façon, face à l’obstacle, face à l’épreuve, face aux symptômes, face à l’imprévu… Comment trouver un chemin qui préserve notre énergie ? Je vous partage des réflexions suite à une récente randonnée en forêt. Décider de ne pas attendre pour vivre mieux Il est peut-être possible de retrouver un état quasi similaire à l’antérieur, avant que toutes ces douleurs ne prennent la place. Mais peut-être, aussi, serait-il possible de continuer à vivre, de revivre, de retrouver une vie pleine de sens avec les douleurs. Que cet épisode fasse partie intégrante de nous, et soit en nous, sans que nous n’ayons besoin de le rejeter. Voire, nous pouvons même imaginer que cette expérience vienne densifier nos bases. Elle peut nous ancrer encore plus profondément pour nous permettre d’exprimer qui nous sommes réellement. Elle nous permet de nous construire à nouveau sur des bases […]
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Le mythe de la neurophysiologie de la douleur

Le terme des neurosciences est très à la mode. Nous entendons beaucoup parler d’éducation thérapeutique. Je vous partage ici quelques réflexions sur l’éducation à la neurophysiologie de la douleur. Qu’est-ce que la neurophysiologie de la douleur ? Parfois appelée neurobiologie de la douleur ou encore neurosciences de la douleur, elle est souvent associée au terme d’éducation. En bref, la neurophysiologie de la douleur correspond aux différents mécanismes constituant l’expérience douloureuse. On parle ainsi d’éducation à la neurophysiologie de la douleur lorsque l’objectif est de transmettre ces concepts et de faire comprendre les mécanismes de la douleur. Pourquoi voudrait-on éduquer à la neurophysiologie de la douleur ? Les études ont montré que le fait d’éduquer aux mécanismes physiologiques et psychologiques constituant l’expérience douloureuse permettait aux patients de concevoir différemment leur douleur. Auparavant les cliniciens pouvaient expliquer les troubles biomécaniques ou pathologiques présents. Cependant cela peut impacter négativement la douleur et les incapacités en provoquant appréhension du mouvement, peur […]
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La douleur comme une drogue

Il est souvent difficile de se sortir de la drogue, difficile d’inverser la tendance. Face à la douleur, c’est parfois pareil. Ça me fait mal au cœur de voir que si peu d’énergie est nécessaire au début de l’apparition d’un mal-être pour envisager une évolution positive satisfaisante, alors qu’une fois incrustée la problématique prend souvent une toute autre ampleur. Comme face à un proche qui petit à petit aurait sombré dans la drogue, alors que nous avions tant de conseils pertinents à son égard depuis le début… … la douleur, c’est souvent lorsqu’il est bien tard que la personne commence à nous demander de l’aide ou des conseils pour s’en sortir autrement. Tomber au plus profond Cela commence incidemment : une mauvaise rencontre, une mauvaise phase. La stratégie mise en place est souvent la stratégie de recherche d’une libération rapide, d’un plaisir facile. Et puis, c’est l’engrenage avec la confirmation de nos biais (ex : environnement […]
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La douleur c’est comme la faim

On peut concevoir la douleur de différentes manières. Une façon est de considérer la douleur comme un besoin, c’est-à-dire comme la soif ou la faim. Cet article sur nos conceptions vient compléter l’interview que j’ai donnée dernièrement avec Le coup d’œil qui inspire. Le besoin Quand j’ai faim, j’éprouve le besoin de manger pour combler cette sensation de faim. Ainsi je ressens par exemple un mal de ventre, que j’interprète comme étant le besoin de manger et je mange pour combler ce besoin. Quand on est plus jeune, ce ressenti déclencheur de l’acte de manger est plutôt bien interprété. Ainsi on ressent bien si on a faim ou non. C’est ce qui nous fera arrêter de jouer pour aller demander quelque chose à manger. Et à l’inverse, c’est ce qui nous fera dire non, même quand la grand-tante voudrait à tout prix nous voir finir une part supplémentaire de son gâteau. Notre ressenti et notre […]
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La douleur c’est comme une injustice

Quand on se sent victime d’une injustice, on tente désespérément de faire entendre notre voix. On voudrait être compris, faire bouger les choses. Face à la douleur, parfois, on lutte de la même façon pour se faire entendre et avancer. Notre point de vue Que vivons-nous ? Que ressentons-nous ? Ne pas se sentir entendu Quand on vit ce qu’on estime être une injustice, on a appliqué notre propre mode de raisonnement à une situation et on en est arrivé à cette conclusion. Nous souhaiterions alors que le monde autour de nous suive ce même raisonnement, avec les mêmes principes et valeurs, et qu’il arrive (logiquement) à la même conclusion que nous. De même, dans une expérience douloureuse, nous pourrions logiquement penser que si nous déclarons être douloureux-se, il n’y a pas de raison que ce point soit discuté. Et nous nous attendons à ce que ce fait personnel devienne le point de départ d’une action extérieure. […]
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La douleur c’est comme une expédition polaire

Certaines caractéristiques, prises de conscience et stratégies sont similaires entre le vécu d’une expédition polaire et celui de la douleur. Rmq : photos de cet article avec l’aimable autorisation d’Erling Kagge. Stratégie(s) Dans une expédition au pôle Sud en solitaire, Erling Kagge, explique comment il se retrouve confronté à lui-même. Il n’y a pas d’échappatoire, personne autour, peu, voire pas, de bruit. Pour lui face à cette solitude, il existe deux stratégies : celle d’occuper, de combler l’espace, ou alors celle d’accepter de plonger en soi et d’en apprendre un peu plus sur soi. Ainsi face au silence, au mal-être, à l’inconfort, il est tentant de masquer le manque ou la gêne par une accumulation de nourriture, de bruit, d’agitation, de pensées canalisées… … pour surtout ne jamais vivre totalement cette expérience qui, pourtant, nous apprendrait peut-être quelque chose sur nous, voire nous doterait de stratégies d’adaptation nouvelles. Décrire un vécu Il précise aussi combien il est […]
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La douleur c’est comme acheter un vêtement

Face à la douleur, ou face à un vêtement, on choisit ce qui nous plaît par défaut. Cependant, souvent ça n’est pas ce qui nous va pour le mieux. Comment choisir un vêtement Pour certains, trouver une nouvelle tenue signifie choisir le vêtement qu’on a vu sur telle personne ou qui rend bien sur les photos de mode. Souvent aussi on sélectionne la couleur qui nous plaît, celle que l’on aime voir dans notre cadre de vie. On peut ainsi passer sa vie à s’habiller en choisissant ce qui est à la mode, ce qui fait bien dans notre contexte socio-professionnel, ce que la vendeuse nous incite à acheter… Mais qu’est-ce qui nous rend vraiment rayonnant-e ? Qu’est-ce qui nous met vraiment en valeur ? Dans quels vêtements se sent-on vraiment bien ? Vous pensez peut-être à ces émissions de transformation vestimentaire où la coach fait essayer à la personne des fringues qu’elle n’aurait jamais sélectionnées dans les […]
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La douleur c’est être comme un arbre

Les personnes douloureuses vivent parfois des situations de survie comparables à ce que vivent les arbres. Que feriez-vous si vous étiez coincé sur un territoire limité, exposé à la violence des éléments sans protection ni fuite possible, n’ayant d’autres ressources pour vous nourrir que ce qui se trouve sur place, incapable d’aller chercher ailleurs ? Une mission qui semble impossible ! C’est pourtant ainsi que certaines créatures terrestres vivent depuis près de 400 millions d’années. Voici l’introduction du documentaire Le Génie des Arbres d’Emmanuelle Nobécourt, qui a inspiré ma réflexion et cet article autour de l’analogie avec les personnes douloureuses. Ce documentaire décrit les capacités d’adaptation des arbres et leurs stratégies face à tous les climats et face aux situations les plus hostiles. Les arbres sont capables à un endroit donné de faire avec ce qui est disponible à cet endroit-là. Bruno Moulia, agronome physicien biomécanicien, directeur de recherche à l’INRAE, enclin à transmettre son émerveillement […]
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La douleur c’est comme un feu électrique

Faut-il toujours foncer tête baissée à vouloir l’éteindre rapidement avec tout et n’importe quoi ? De même, parfois face à la douleur, ça vaut le coup de prendre son temps. Faire un bon bilan, comprendre, avant de vouloir « éteindre le feu » permet ainsi d’optimiser l’approche. Avantages à prendre le temps Ne pas foncer tête baissée dans le problème permet de l’analyser. Guaton Computadora GIF from Guaton GIFs Solution rapide. Mais vraiment efficace ? Il serait par exemple intéressant d’explorer quelques éléments. Identifier les causes probables Les causes probables pourraient consister en des origines biologiques et tissulaires peut-être, mais aussi des potentiels impacts de facteurs psychosociaux. En tant que personne douloureuse, on n’a pas toujours pris conscience des facteurs déclenchants. Et cette étape d’identification peut prendre du temps. Avoir identifié des facteurs et des mécanismes de déclenchement n’est pas la seule approche en bilan. Cependant cette approche mécanistique est souvent la plus répandue au sein des professions de soin. […]
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La douleur c’est comme apprendre l’anglais

Peut-on apprendre à parler anglais sans parler ? Et face à la douleur, suffit-il de connaître la théorie ? Cette analogie est l’occasion d’une réflexion sur la finalité de l’apport d’informations et de conceptions nouvelles en thérapie. La transmission d’information n’est qu’une étape. La douleur comme apprendre à parler anglais Je parcourais le site d’une amie canadienne qui a monté son école d’anglais au Japon. Le texte d’introduction est parlant 😉 En traduction, ça donne en partie : Par exemple, dans le cas de la conduite d’une voiture, il est difficile de conduire même si vous étudiez la réglementation et les manières de conduire à l’aide de textes et que vous les comprenez dans votre tête. Vous ne pouvez pas conduire à moins de vous entraîner avec un volant et de vous en souvenir avec votre corps. J’aime beaucoup son analogie : pour conduire réellement, vous ne pouvez pas en rester au stade du pilote-papier (qui n’a fait […]
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