choix face à la douleur ou face à un vêtement - ABC Douleur

La douleur c’est comme acheter un vêtement

Face à la douleur, ou face à un vêtement, on choisit ce qui nous plaît par défaut. Cependant, souvent ça n’est pas ce qui nous va pour le mieux.

Comment choisir un vêtement

Pour certains, trouver une nouvelle tenue signifie choisir le vêtement qu’on a vu sur telle personne ou qui rend bien sur les photos de mode. Souvent aussi on sélectionne la couleur qui nous plaît, celle que l’on aime voir dans notre cadre de vie.

On peut ainsi passer sa vie à s’habiller en choisissant ce qui est à la mode, ce qui fait bien dans notre contexte socio-professionnel, ce que la vendeuse nous incite à acheter…

Mais qu’est-ce qui nous rend vraiment rayonnant-e ? Qu’est-ce qui nous met vraiment en valeur ? Dans quels vêtements se sent-on vraiment bien ?

Vous pensez peut-être à ces émissions de transformation vestimentaire où la coach fait essayer à la personne des fringues qu’elle n’aurait jamais sélectionnées dans les magasins. Et finalement, la personne en vient à se (re)trouver et à se voir sous un œil admiratif.

Réflexion sur nos tendances et nos choix finaux

Cela n’est pas parce qu’on aime le rouge qu’on doit en peindre les murs de notre chambre. Cela n’est pas parce qu’on aime le motif léopard qu’on doit le porter de la tête aux pieds.

Ça n'est pas parce qu'on apprécie qu'on doit imiter et porter la même chose 😂

Les couleurs et motifs ont une signification, un impact pour nous et dans le regard des autres. Par ailleurs, selon notre carnation, certaines couleurs nous illumineront ou à l’inverse nous donneront le teint terne. Enfin, le bon assortiment de couleur permettra de mettre en valeur certains aspects et de masquer d’autres zones de notre morphologie.

Il en est de même pour les formes de vêtements. Le choix pertinent sera fonction de notre morphologie et de ce que nous cherchons à mettre en valeur ou à masquer.

Bref, pour le choix de vêtements, ce que nous aimons n’est pas toujours ce qui nous met en valeur, ni ce qui nous aidera à offrir de nous l’image qui nous correspond le mieux.

Nous pouvons apprendre à choisir en fonction de ce qui nous met en valeur et non en fonction de ce qui nous plait.

Et le lien avec la douleur ?

Face à la douleur, c’est souvent pareil.

On fait nos choix en fonction de ce

  • qui est communément admis,
  • qui est conseillé par d’autres (qui pourtant ne vivent pas dans nos baskets et expérimentent leurs propres douleurs différemment de nous),
  • que nous avons appris au fil de notre vécu,
  • ...

Par ailleurs, lors de douleurs persistantes, une stratégie consiste parfois à se couper de ses ressentis, comme une façon de se protéger de trop ressentir la douleur. Le problème c’est qu’à la longue, cela nous coupe aussi des ressentis pouvant nous guider dans ce qui est bon pour nous.

Ainsi, souvent face à la douleur, nous avons oublié ce qui était bon pour nous. A l’extrême, certains ne ressentent plus leurs besoins primaires (ex : avoir soif, faim, sommeil ou besoin d’aller uriner) et n’agissent qu’en fonction des injonctions sociétales.

C’est l’heure de manger, donc je mange.

Je dois finir ce dossier pour mon boss, j’irai aux toilettes après.

Et si nous pouvions réapprendre à choisir ce qui est bon pour nous et notre corps. Comment réapprivoiser nos ressentis, nos intuitions ? Comment savoir à nouveau décider pour soi ?

Des pistes à explorer

Comment réapprendre à savoir ce qui va dans le bon sens, ce qui va nous faire du bien, ce qui nous apaise ?

Comment savoir identifier à l’inverse ce qui a tendance à nous irriter, nous énerver, à amplifier le problème, à augmenter notre appréhension ?

Cela implique deux grands pans :

  • Savoir ressentir ce qui nous fait du bien, savoir identifier à l’inverse ce qui ne nous convient pas.
  • Reprendre la main et exprimer avec courage notre positionnement face aux autres, y compris les soignants (ou la vendeuse 😉).

C'est une des raisons qui fait que j'apprécie autant mon métier de thérapeute manuelle, car le corps est une belle porte d'entrée pour redécouvrir ces compétences laissées de côté.

Souvent le fait d'être guidé-e aide franchement à (re)découvrir ce qui est sain pour notre corps.

De même que nous retournons avec confiance dans la boutique où le-la vendeur-deuse nous a proposé plusieurs styles et couleurs et nous a aidé avec humilité et discernement à faire notre propre choix,

nous avons à trouver les thérapeutes qui nous ouvriront les portes des possibles, qui nous guiderons à retrouver notre capacité de ressenti et de choix !

Est-ce que cette analogie entre la difficulté de choix face à un vêtement ou pour choisir la meilleure stratégie en cas de douleur vous parle ? Voyez-vous des similitudes dans votre cas ou ceux de personnes autour de vous ?

N'hésitez pas à partager votre réflexion en commentaire !

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2 réponses à “La douleur c’est comme acheter un vêtement”

  1. Certains points de cet article vous parlent ou vous touchent ?

    N’hésitez pas à partager vos réflexions et vos expériences en commentaire.

  2. Je suis emballé à la première lecture de votre approche de la douleur, je vais dans un premier temps la « mouliner » et je reviendrai vers vous pour vous lire mon approche plus profonde en relation avec mes propres douleurs, celles que j’essaye de numériser (clinimètre de la douleur. data), mais aussi celles que j’ai essayées de « traiter ».
    A bientôt.

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